Lorsque l’on parle d’Huiles Essentielles, d’Hydrolats ou d’Huiles Végétales, difficile de savoir qui est qui, ce qui les différencient, et comment les utiliser ?
En traitement de Chimiothérapie, les plus grandes précautions sont à prendre pour les huiles essentielles, et seulement quelques-unes pour l’utilisation des hydrolats et des huiles végétales !
Explications !
Huiles Essentielles : puissantes et concentrées
C’est l’actif le plus puissant qui peut s’extraire d’une plante !
L’huile essentielle ou « HE » s’obtient par un procédé de distillation ou, dans le cas des agrumes, par pression à froid.
Au cours de cette opération, la vapeur d’eau va venir extraire les composés aromatiques de la plante, avant de se condenser. Au sortir de cette condensation, une phase aqueuse (majoritairement composée d’eau) et une phase huileuse sont obtenues puis séparées.
La phase huileuse correspondant à l’essence distillée de la plante, autrement appelée huile essentielle.
Substances très puissantes, les huiles essentielles s’en trouvent terriblement efficaces, mais tout aussi dangereuses (neurotoxiques, photo-sensibilisantes) si elles sont mal utilisées.
Sauf exception, elles sont d’ailleurs formellement interdites aux nourrissons, jeunes enfants, femmes enceintes et allaitantes, aux personnes âgées ou fragiles, et aux personnes en chimiothérapie, du fait de leur concentration.
Mieux vaut donc prendre ses précautions avant de les manipuler !
Si vous êtes en traitement de chimiothérapie :
Attention !
Aucune étude officielle ne démontre la dangerosité des Huile Essentielles, autant qu’aucune étude ne montre l’inoffensivité non plus ! Alors, grande prudence dans l’utilisation que vous en ferez. Sur le principe :
Hydrolats et Eaux Florales : doux et légers
Si la distillation a pour but principal d’extraire l’huile essentielle d’une plante, il en résulte également une phase aqueuse. Eh bien voilà notre hydrolat !
Plus précisément, il s’agit de la vapeur d’eau après extraction de l’huile essentielle et condensation.
Contenant une infime quantité de composés aromatiques solubilisée, l’hydrolat se voit donc doté des mêmes propriétés qu’une huile essentielle, la dangerosité en moins.
Beaucoup plus doux et donc moins agressifs que l’essence elle-même, les hydrolats sont une bonne alternative pour les nourrissons et jeunes enfants, ainsi que les femmes enceintes et les personnes fragiles.
Les eaux florales, quant à elles, sont des hydrolats réalisés exclusivement à partir de fleurs :
On parlera donc d’eau de rose, d’eau de fleur d’oranger, d’eau de bleuet mais jamais d’eau de romarin, par exemple.
Si toutes les eaux florales sont des hydrolats, tous les hydrolats ne sont pas des eaux florales.
Si vous êtes en traitement de chimiothérapie :
Là aussi, aucune Etude Officielle pour en démontrer la dangerosité.
Néanmoins, les Hydrolats n’étant que les phases aqueuses de la plante (vapeur d’eau), ils restent très tolérés et ne génèrent que très peu d’intolérance. Son action se cantonne aux couches superficielles de votre épiderme.
Malgré le manque d’étude sur la réactivité des hydrolats sur les personnes en traitement, les hydrolats sont autorisés pour les femmes enceintes et les nourrissons (eau de rose, eau de bleuet), il est donc logique qu’il ne soit pas dangereux pour votre santé si vous êtes en traitement.
Huiles Végétales : riches et nourrissantes
Les huiles végétales, ou « HV » , s’obtiennent généralement par pression à froid afin de ne pas altérer leurs propriétés.
Issues de graines et de noyaux, les huiles végétales ont des textures et des couleurs différentes.
Contrairement aux HE et aux hydrolats qui, visuellement, se ressemblent à s’y méprendre pour la plupart.
Pour avoir des huiles de qualité, il vaut mieux les choisir vierges et extraites par première pression à froid.
Pleinement actives car non modifiées, elles vous apporteront tous leurs bienfaits.
Très intéressantes en cosmétiques, les huiles végétales sont principalement nourrissantes, protectrices, assouplissantes et régénératrices. Tout le monde peut les utiliser, à condition de ne pas y être allergique (un test dans le pli du coude suffit à écarter les doutes).
Les huiles végétales ne sont pas hydratantes ! Elles sont réserve d’hydratation dans leur capacité à éviter l’évaporation et à maintenir une protection du film protecteur de la peau. Il est donc important de ne pas mettre que des huiles sur votre peau. Alterner avec une crème ou un lait corporel, qui aura un apport en eau ! Une peau bien hydratée pourra alors profiter pleinement des nutriments d’une huile végétale 😊
Efficaces quand elles sont utilisées pures, elles peuvent aussi servir de base, mélangées à des huiles essentielles.
Si vous êtes en traitement de chimiothérapie :
Là aussi, aucune Etude Officielle pour en démontrer la dangerosité.
Néanmoins, les HV sont, en générale, très bien tolérées. On les utilise souvent et facilement sur toutes les peaux (y compris celles des bébés) et sans risque : huile d’amande douce, huile de coco, huile de ricin…
Même si vous êtes en traitement, vous ne risquez rien, à condition de bien choisir votre HV.
Malgré le manque d’étude sur la réactivité des HV sur les personnes en traitement, les utilisations ne relèvent que très rarement des allergies. A part si vous êtes allergique à l’un des composants (amande, noix de coco…).